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France/11ème anniversaire de l’attentat terroriste de Beslan (186 enfants massacrés, en Russie): “PANIKHIDA” célébré à Paris.

Église Saint Serge (93, rue de Crimée, 75019 Paris), association «France Europe Beslan » et massacre terroriste de l’école N°1 de Beslan, en Russie: c’est dans cette paroisse orthodoxe que notre média est allé couvrir, le samedi 5 septembre 2015, pour la toute première fois une cérémonie matérialisée en France concernant ce massacre terroriste qui avait eu lieu en 2004 à Beslan, dans la Fédération de Russie.

 

A l’époque, au début du mois de septembre de cette année 2004, tout en pensant à des enfants du Congo fauchés aussi par le terrorisme international, nous avions suivi depuis Genève les images télévisées en boucle de cette tragédie de prise d’otage qui dura 3 jours à Beslan.

 

Ce reportage est notre vécu en direct de ce “Panikhida”* parisien officié par un prêtre orthodoxe en soutane noire. Ce mot* utilisé en Russie que certains de nos journalistes panafricains de la République Démocratique du Congo basés en Europe découvrent, signifie en langue française « office des défunts ». « Esambeli mpo na bana mpe mikolo bawaki na masasi ya babomi biboma boma o mboka Beslan, na ekolo Russie »[1].

 

Le fil des rencontres et recueil des quelques informations de cet après-midi à la paroisse Saint Serge.


Nous, voici, dans le quartier du métro Laumière, jadis fortement fréquenté par des Congolais de la région parisienne (deux Congo) pour des motifs de loisirs. Nous accédons dans l’enceinte de cette paroisse par une entrée. Elle donne sur un bout de chemin en pente montante. Nous voyons un paysage qui nous fait penser à un coin de campagne, loin du brouhaha des passages des véhicules parisiens. Au sommet de cette toute petite colline, il y a une église. Sa façade décorée est en bois peint.

 

Il est 16H48. Et nous faisons connaissance avec le Français Christian Maton, le président de l’association « France Europe Beslan », organisatrice de cette manifestation pour la dignité humaine. Quelques jours auparavant notre rédaction parisienne avait reçu un mail d’invitation(communiqué de presse).

 

Christian Maton et Prosperini Robert (costume blanc)

Christian Maton et Prosperini Robert (costume blanc)

Et quelques petites minutes après, arrive son compatriote, monsieur Prosperini Robert, le secrétaire général de cette structure associative très intéressante. Il nous apprend qu’un membre de sa famille réside dans la partie Est de notre pays, la République Démocratique du Congo. Nous étions là, devant cette église orthodoxe, pour ce “Panikhida” concernant les 186 enfants de Beslan parmi aussi les 344 victimes adultes. Une fibre patriotique nous fait vibrer et comment ne pas penser à ce territoire congolais où des mercenaires, des terroristes, des “rebelles”, des soldats des armées des pays voisins, des maffieux au service d’une drôle de politique internationale… commettent des tueries de masses. Des millions d’enfants congolais sont parmi les victimes. Et c’est là où une Mission internationale a envoyé ce parent français du secrétaire général de l’association “France Europe Beslan”.

 

“Panikhida”: la cérémonie.


Nous sommes à l’intérieur de cette église construite au 19ème siècle. Il est 17H. passé de quelques petites minutes. Cet intérieur est joli et tout le décor est fait en bois peint. Il y a un long tapis rouge au milieu. Des bougies de taille fine sont un peu partout. Ces bougies sont allumées comme des petites étoiles du ciel. Tout le monde est debout. La cérémonie de l’office des défunts (“Panikhida”) a durée une trentaine de minutes: prières et chants de circonstances dits uniquement par les deux prêtres.

 

Je n’ai jamais été à l’intérieur d’une église orthodoxe; bien que dans la capitale Kinshasa, je passais assez souvent devant cette grande église orthodoxe du boulevard du 30 juin 1960 car j’allais voir un prince royal de la dynastie Ndonga Nkenge qui travaillait juste dans l’immeuble voisin de cette église. Et c’est la première fois que je vis une cérémonie religieuse orthodoxe. C’est la première fois que j’assiste à un “Panikhida”. Le prêtre principal présidait cet office des défunts.Et il était assisté par un autre religieux de très grande taille. Tous les deux portaient des soutanes noires.

 

Ce “PANIKHIDA” à la mémoire des innocents massacrés, par des armes des terroristes Tchétchènes, à l’école N°1 de Beslan a été célébré en deux langues, le français et le slavon.

 

C'est le prêtre qui célébra cet office.

C’est le prêtre qui célébra cet office.

Avant de démarrer cet office, ce prêtre avait adressé un message sur le sens de la vie, le devoir pédagogique de mémoire et les respects des valeurs que Dieu donna aux êtres humains par rapport de cette action de Beslan qui bouleversa des vies. Il a fait aussi une référence à « l’actualité médiatique des médias dans des pays occidentaux sur des migrants » : par rapport à la photo de l’enfant syrien noyé et mort sur une plage d’un pays européen dans ce flux des masses humaines fuyant des guerres en Syrie, Irak, Afrique…

 

Qui est ce journaliste congolais de notre réseau qui peut être insensible à la mort d’un enfant, qu’il soit syrien, qu’il soit congolais, qu’il soit de Beslan? Réponse: “azali te” (“ce type de journaliste n’existe pas”).

 

Depuis 2011 grâce à France Europe Beslan. Après le “panikhida”, nous sommes allés dans les jardins de cette paroisse. Un verre d’amitié a été offert aux enfants, femmes et hommes venus par la circonstance. Signalons que le président de l’association “France Europe Beslan”, monsieur Christian Maton nous a dit que c’est pour la 4ème fois que leur association organise depuis 2011 cette manifestation, à la paroisse Saint Serge.

 

En 2010, ils avaient tenu cette cérémonie en mémoire de ces innocentes victimes de cet attentat terroriste de Beslan, aux Invalides, un immense et célèbre monument historique parisien datant de la fin du 16ème siècle que beaucoup des Africaines et Africains de la diaspora en France connaissent.

 

 

Reportage: Lilo Miango/Rédaction de Paris.
Photos, paroisse Saint Serge, Paris 19 ème arrondissement,samedi 5 septembre 2015: copyright Magazine Ngambo Na Ngambo.

 

[1] C’est écrit en langue internationale Lingala. “Esambeli mpo na bana mpe mikolo bawaki na masasi ya babomi biboma boma; o mboka Beslan, na ekolo Russie”(une cérémonie de prière a été effectuée pour les enfants et adultes assassinés par des balles des terroristes; à Beslan, dans la Fédération de Russie”.

 

N.B: Magazine Ngambo Na Ngambo contribue à la promotion des langues africaines dans des environnements en Europe. Et pour cela , nous n’avons pas attendu la décision de l’ONU sur la journée internationale de la langue maternelle.

 

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