Le journaliste Robert Kongo, le conclave de Genval des opposants congolais et les Combattants Résistants.
Visibilité des journalistes congolais de l’Europe dans des pages de l’histoire de la diaspora congolaise et des milieux européens: Robert Kongo, journaliste à la radio française appartenant au Département des Yvelines (Radio Vexin), est aussi le correspondant en France du journal congolais Le Potentiel (de la ville de Kinshasa). Il a écrit «Conclave de l’opposition congolaise à Genval: les combattants résistants de la diaspora ignorés».
Dans la légitimité de notre dynamique lncée depuis février 1981 à Lausanne pour des valeurs sur l’identité légale des journalistes vrais et véritables, nous oeuvrons toujours pour une visibilité des tribunes de presse des journalistes de notre pays africain de 2.345.000 km2. Ainsi, nous mettons en ligne dans Magazine Ngambo Na Ngambo, son article(**). Le journaliste Robert Kongo, docteur en journalisme, avait réussi brillamment ses études universitaires en France.
Comme le recommandent les conventions de l’ONU signées et respectées par des Etats de droits à propos de l’identité légale du journaliste, face à notre Congo où la loi est bafouée, il faut réitérer pour les publics de la diaspora que: «Mosala ya bampanzi nsango ya solo, ekumisana nde»(*). Lilo Miango/rédaction de Paris.
«CONCLAVE DE L’OPPOSITION CONGOLAISE A GENVAL : LES COMBATTANTS RESISTANTS DE LA DIASPORA IGNORES»(**)
La non participation des militants de la diaspora congolaise à la rencontre de l’opposition dite «Conférence des forces politiques et sociales acquises au changement- Conférence de Bruxelles», tenue à Genval en Belgique du 8 au 9 juin 2016, suscite chez ces Congolais interrogations et critiques acerbes. L’opinion qu’ils se font de ce conclave est négative: leur combat pour le changement en République Démocratique du Congo (RDC) semble être tombé dans les oubliettes.
Mission réussie pour Etienne Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Il est parvenu à sceller l’unité de l’opposition congolaise qu’il a réunie pendant deux jours à Genval près de Bruxelles (Belgique). Des conciliabules à huit clos qui ont abouti à la création d’un « Rassemblement » contre le président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et dont le mandat s’achève en décembre 2016.
Le seul hic concerne l’oubli dont les combattants résistants de la diaspora ont fait l’objet durant cette belle rencontre au Château du Lac de Genval.
Nonobstant quelques individualités, affiliés à l’UDPS, que l’on a aperçu dans la salle de réunion, la diaspora combattante n’a pas été conviée au conclave qui a réuni une centaine de délégués de l’opposition et de la société civile. Pourtant, ces assises étaient censées affermir l’engagement de tous les opposants contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila au-delà du prescrit constitutionnel.
« Plus que jamais, nous devons nous unir pour chasser qui vous savez », a lancé Etienne Tshisekedi aux participants qui l’ont longuement applaudi.
«Nous unir», certes, mais les combattants résistants de la diaspora congolaise, dont le courage et la détermination pour changer l’ordre des choses dans le pays ne sont plus à démontrer, ont été sans réserve et sans condition ignorés.
Sur les réseaux sociaux (Facebook, Tweeter…), certains s’interrogent sur cet oubli : « Pourquoi les acteurs politiques Congolais ne nous considèrent-ils pas ? Ne sommes-nous sont pas Congolais au même titre que les autres opposants ? Ont-ils peur ? De qui et pourquoi ? » Ils dénoncent cet oubli qui, selon eux, frise l’ingratitude et tend à minimiser le combat qu’ils ont mené depuis plus d’une décennie. « On ne se moquera pas de nous si facilement ! », déclarent-ils.
Cet oubli témoigne, encore une fois, du refus de la classe politique congolaise -Toutes tendances confondues – à vouloir associer les Congolais de l’étranger dans les affaires du pays. Pourtant, bon nombre d’entre eux viennent de la diaspora -si le ridicule pouvait tuer!- , et savent pertinemment l’apport de la diaspora combattante pour le changement démocratique en RDC.
CITOYENS DE SECONDE ZONE
Cette mise à l’écart risque encore plus d’attiser les tensions qui existent entre la classe politique congolaise dans son ensemble et les Congolais de l’étranger considérés, plus grossièrement, comme citoyens de seconde zone, voire traîtres à la patrie, malgré de liens conservés avec le pays.Nul ne nierait en effet que ces enfants pauvres de la nation participent très activement aux débats sur la situation politique, économique, sociale, et sécuritaire du pays. Et sans leur activisme, la RDC serait aujourd’hui balkanisé. Loin des yeux, ils se situent plus près du cœur de la nation.
Nombre d’Etats, émergents et développés, mettent en œuvre des politiques de lien avec leurs ressortissants à l’étranger. C’est précisément l’exemple que devrait suivre la classe politique congolaise. La diaspora regorge des experts et des têtes bien pensantes qui peuvent être mis à profit pour le développement de la RDC.
L’objectif essentiel assigné à ce conclave par le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, était de gagner le combat de l’unité de l’opposition et de dégager une position commune face aux enjeux de l’heure. Mais l’on ne devrait pas ignorer les combattants résistants de la diaspora qui, dans leur majorité, souhaitent ardemment cette unité.
Aujourd’hui, plus que jamais, le regard de la diaspora congolaise est tourné vers la RDC. Les potentialités sont là, il suffit donc de les faire développer normalement. Et cela requiert la participation de tous les Congolais.
Nul ne doit être exclu sous quelque prétexte que ce soit, même résidant à l’étranger. La RDC a besoin de tous ses fils, y compris la diaspora combattante, pour sa reconstruction.
Robert Kongo, correspondant en France. Copyright Le Potentiel
(*)Lingala,langue internationale. Le Lingala n’est pas un patois comme une aliénation mentale du type occidental ou une certaine ignorance avait dans des têtes des gens.
(**) Déjà publié dans Le Potentiel et dans le newsletter Kongo Espoir 21.