Hommage à un Ami, Anicet Mobe Fansiama.

Le MAGAZINE NGAMBO NA NGAMBO observe une période de deuil jusqu’à la fin de l’année 2017, suite à la mort de notre confrère journaliste, ami, compatriote et “ndeko ya Congo” Anicet Mobe, membre de la rédaction France du Magazine Ngambo Na Ngambo.
Notre collègue, le journaliste reporter d’images Milau K. Lutumba(membre aussi de la rédaction/France du Magazine Ngambo Na Ngambo) a écrit cet hommage pour la mémoire d’Anicet Mobe. [i]. “Awa o ntei ya MAGAZINE NGAMBO NA NGAMBO, bampanzi nsango banso bazali na pili ti na suka mbula mobimba 2017 mpo na liwa ya nkondo Anicet Mobe”.

Une des dernières photos d'Anicet Mobe prise par Lutumba K.Milau/Référence:[i]

Une des dernières photos d’Anicet Mobe prise par Lutumba K.Milau/Référence:[i]

Anicet Mobe Fansiama est né le 22 juin 1952 à Léopoldville (actuel Kinshasa) au Congo (colonisé par la barbarie anti-droits de l’Homme des officiels colonisateurs et colonialistes belges); actuellement République Démocratique du Congo. Une chanson et un album musical résumeraient bien la vie de cet illustre intellectuel de la diaspora congolaise : ” Mokolo na Kokufa “[ii] et l’album “Exil-Ley”[iii] du même auteur-compositeur congolais, le Seigneur Rochereau Tabu Ley, son idole. La première chanson, sortie alors qu’il est adolescent, lui fait prendre conscience du sens à donner à sa vie, une ligne de conduite dont il ne s’en écartera jamais. Tandis que “Exil-Ley” viendra renforcer sa foi et son sens de lutte pour l’indépendance de son pays, le bien être de ses compatriotes alors qu’il atteignait ses quarante ans. Encore très jeune, Anicet est attiré par la musique et le savoir.

Entouré d’amis qui ne juraient que sur la musique, le guitariste de génie Pépé Félly Manuaku, le grand chanteur-leader Jossart N’yoka Longo, Gina Efonge, etc; il pense se faire leur porte-parole. Zaïko Langa-Langa devient sa famille. Mais, la chanson « Mokolo Nakokufa » lui dessine la voie à suivre:

“Mokolo mosusu ngai na kanisi”(Je me souviens qu’un jour)
” Naloti lokola ngai nakolala”(que je rêvais que je dormais)
“Ah mama, mokolo nakokufa”(Oh mère, je rêvais du jour de ma mort)
“Mokolo na kokufa nani akolela ngai”(A ma mort, qui me pleurera?)
“Nakoyeba te”(oui, ce jour-là, je ne le saurai jamais)
“Tika na milela”(Alors, permettez-moi de me pleurer, moi-même)
“Liwa ya zamba”(car je ne sais pas si je mourais en pleine forêt)
“to liwa ya mboka”(où en ville près des miens)
“Liwa ya mpasi”(d’une mort atroce suite à une maladie)
“soki mpe liwa ya mayi”(ou d’une mort par noyade)
“Oh mama, mokolo nakokufa”(Oh mère, je pense à ce jour que je mourrai).
“Mokolo na kokufa ngai motu ya pauvre”(Ce jour-là, si j’étais un pauvre)
“Nakanisa Ida mwasi oyo nabala”(je ne penserai qu’à ma femme, Ida)
“Nakanisa kaka bana nabota”(je ne me soucierai que de mes enfants)
“Nasepela kaka”(en me réjouissant)
“mpasi ya mokili ezali kotikala”(que les souffrances d’ici bas s’arrêteront)
“Mokolo na kokufa”(ce jour de ma mort)
“Mokolo nakokufa ngai moto ya mbongo”(ce jour-là, si j’étais un riche)
“Nakanisa falanga mingi oyo natiki”(je penserai à ma fortune que je laisserai)
“Nakanisa lopango na bakaminyo”(je penserai à mes propriétés et mes véhicules)
“Nakanisa bana ngai natinda na poto(je penserai aussi à mes enfants vivant en Europe)
“Mama, mokolo nakokufa”(oh mère, le jour de ma mort)
“Mokolo nakokufa ngai moto ya kwiti” (le jour de ma mort, si j’étais un bon viveur)
“Nakanisa kopo ya masanga na nga”(je penserai bien à mon verre de bière bien froide)
“Nakanisa nini kaka suka ya sanza”(je ne penserai qu’aux fins de mois)
“ntango namelaka ngai na baninga”(quand je bois avec mes amis)
“Ah mama ha, mokolo nakokufa”(oh mère, le jour de ma mort)
“Mokolo nakokufa ngai mwasi ya ndumba”(si j’étais une prostituée)
“Nakanisa nini kaka perruque na nga”(je penserai beaucoup à ma coiffure (perruque)
“Nakanisa nini kaka bilamba na nga”(je ne penserai qu’à mes habits)
“Nakolela kaka African-Fiesta etikala”(et prierai fort pour que l’African Fiesta continue)
“Mama, mokolo nakokufa”(après ma mort).
(Auteur: Pascal Tabu Rochereau. Titre « Mokolo Nakokufa »)

A quoi penserait un jeune adolescent le jour de sa mort ? Une question à laquelle le jeune Anicet devait se répondre. Le 30 juin 1960, le Congo – Belge arrachait son indépendance à la Belgique après avoir enterré ses martyrs du 4 janvier 1959. A cette violence qui a marqué Léopoldville alors qu’Anicet n’avait que 7 ans, succédait la liesse des Congolaises et Congolais d’être libres :

“Indépendance cha-cha” (L’Indépendance immédiate)
“tozuwi eh”(nous l’avons arrachée).
“O Table Ronde”(à la table ronde)
“To gagné…”(où, nous l’avions gagnée).
“Na Table Ronde”(A la Table Ronde)
“bayokani motu moko”(tous nos leaders ont parlé d’une seule et même voix)
(Auteur: Kabasele Joseph Grand Kalle, Titre de la chanson: “Indépendance Cha-Cha”, Note de la rédaction: ici on n’a mis que des extraits)[iv]

Ce combat, mené par des politiques et des artistes, qui n’étaient pas des universitaires car, l’actuelle RDC n’en avait même pas encore une bonne poignée, prendra un sens tout à fait particulier pour Anicet. Si ces pères d’indépendance ont réalisé une telle action avec le soutien de la revue Conscience Africaine, que pouvaient accomplir des milliers et des millions de Congolais qui auraient parachevé leurs études universitaires pour leur pays?

Bien qu’âgé de 8 ans, Anicet Mobe est malgré lui témoin de ces grands événements historiques. Raconter ces histoires héroïques, passionnantes de son pays et être la mémoire de sa passion, la musique, seraient un héritage formidable et intemporel auquel, un passionné de la sociologie et de l’anthropologie penserait sur son lit de mort.
Le jeune Anicet Mobe venait de comprendre son destin, comme m’avait-il dit à la sortie de notre dernière réunion du Collectif des Journalistes en Europe : « Tu sais mon cher Lutumba, il y a des choses qui nous arrivent dans la vie, qu’on penserait être des hasards comme ça, alors qu’elles ne le sont pas du tout. C’est sûrement parce qu’on a un rôle à jouer qu’on se retrouve en plein milieu de ça… ».

Ainsi Anicet se donnera à corps perdu dans la quête du savoir jusqu’à parachever ses études universitaires en Belgique. C’est sa notion d’intellectuel et d’universitaire qui prenait corps dans l’esprit de cet adolescent qui venait de comprendre la valeur de l’intellect, la place de chacun et la sienne dans l’accomplissement d’une action précise et commune pour l’épanouissement et le bien être de tous. C’est ainsi que la musique a pris un sens tout particulier pour Anicet. La chanson est devenue pour lui un document historique, un livre qui raconte le passé, le présent et pourquoi pas la prédiction de demain? Cela s’est matérialisé avec l’album “Exil-Ley”, qui l’a encore plus poussé à admirer le génie créateur de cet artiste.

Dernière photo d'Anicet Mobe sur le plateau de l'émission de Lutumba.Référence: [V]

Dernière photo d’Anicet Mobe sur le plateau de l’émission de Lutumba.Référence: [V]

C’est cette relecture de la culture ancestrale qui nous a rapprochés dès le début de ces années 1990. La musique n’était plus seulement un amusement pour lui, mais une bibliothèque dans laquelle quand on avait compris son mode de fonctionnement, on comprenait en retour la société congolaise. C’est son côté sociologue et anthropologue qui prenait le dessus et lui ouvrait différentes pistes de réflexion qu’il poursuivait.[v]

L’intérêt qu’Anicet portait à la musique, à la politique, à l’histoire africaine et plus particulièrement à celle de la République Démocratique du Congo, son pays et son devenir, se transformait en une soif insatiable et un combat pour l’éveil des consciences africaines. Ce combat l’a poussé à intégrer différents clubs de réflexion africains, belges, français et canadiens. Pour un chercheur indépendant, méthodique, il a été un visionnaire dans la recherche congolaise. A la fin des années 1980, Anicet, qui n’était pas militaire ou un fan des armes, s’est vu intéressé par des recherches sur l’armée congolaise : son fonctionnement, son idéologie et son devenir. Comment expliquait les inquiétudes de ce chercheur en ce début des années 1990 avant même le génocide rwandais et le débâcle de l’armée zaïroise –congolaise devant l’A.F.D.L. mené par le président Laurent Désiré Kabila et ses soutiens étrangers en 1996 ?

Les années 1990 semblent être un tournant décisif dans la vie intellectuelle d’Anicet Mobe. Le bloc de l’Est tombait, le vent démocratique balayait les dictatures en Europe, influençait les cours d’événements africains. Nelson Mandela retrouvait sa liberté, c’est la victoire de l’ANC en Afrique du Sud que Papa Wemba appelait de toutes ses forces dans sa chanson intitulée « Esclave » :

“Namitunaka na baye batekamaka na Amerika” (Je me suis toujours demandé au sujet des noirs en Amérique)
“Bandeko ba ngai ya libota moko”(s’il y a parmi eux mes propres frères de sang).
“Soki bazali kuna” (s’ils sont là-bas)
“Toyebanaka te”(alors nous sommes comme des inconnus)
“Kasi nayebi bozali na Guadeloupe”(Toutefois je sais que d’autres sont en Guadeloupe)
“Martinique, na Nouvelle Calédonie”(à la Martinique, en Nouvelle Calédonie)
“Basusu bazali kuna aux Antilles”(et partout dans les Antilles)
” Ah Nelson Mandela, Desmond Tutu”(Ah Nelson Mandela, Desmond Tutu),
“Soeur Maria Theresa”(sœur Maria Theresa)
“Kasi mopaya atingama monyokoli na Sud Afrika”(l’étranger continue à maltraiter les miens en Afrique du Sud)
“Liberté, liberté ya ngai mwana Afrika” (je réclame la liberté des fils d’Afrique)
“Na kolela eyi”(je pleure).
“Na kosenga eyi”(je vous supplie)
“Boya tosimbani Winnie Mandela”(Venez soutenir Winnie Mandela)
“Po toluka liberté ya mwana Afrika” (pour libérer les fils d’Afrique)
“Na kolela eyi”(je pleure)
“Na kosenga eyi”(je vous supplie)
“Boya tosimbani Zinzi Mandela”(de venir soutenir Zinzi Mandela)
“Po toluka liberté”(pour arracher la liberté)
(Auteur:Papa Wemba, Titre de la chanson”Esclave”)[vi]

Ce vent de liberté que le chanteur congolais Kalama Soul appelait de tout son cœur pour la RDC[vii], se concrétisait le 24 avril 1994 avec le célèbre discours du Président Mobutu sur le multipartisme[viii]. Ce discours inaugurait une ère nouvelle dans l’actuel Congo mais, très vite qui s’avérait comme les prémices d’un chaos qui se dessinait. Ainsi sur son chemin d’exil, Tabu Ley sortait son album Exil-Ley avec une chanson dans laquelle il prédisait la guerre qui se préparait pour la RDC :

“Mobutu na Tshisekedi”(Mobutu et Tshisekedi)
“Boyokana”(entendez-vous)
“Bozoba tozali kosala”(car à cause de vos orgueils idiots)
“Mokolo mosusu tokolamuka”(Nous nous réveillerons un jour)
“Tokomi bawumbu ya bikolo”(esclaves d’une Autre nation)
“Mosusu kati ya Afrika”(africaine).

Ces chansons analysées au sein du groupe DEFIS ont consolidé la vision d’Anicet Mobe, l’importance de cette musique congolaise comme patrimoine et mémoire à analyser. Une connaissance qu’il entendait mettre au service de tous et plus particulièrement auprès des congolais. Ces conflits internes de la classe politique et la guerre congolaise de l’Est se sont transformé en un combat qu’Anicet entendait porter. Ses seules armes, pour reprendre ses mots étaient « chacun doit lutter dans son domaine… », étaient son savoir intellectuel qu’il a décidé de porter partout et de mettre au service de toute l’Afrique en pan-africaniste qu’il était. Ce combat l’a amené au centre de toutes les interventions qu’elles soient scientifiques ou médiatiques. Altruiste par nature, Anicet était au service de tout le monde, répondant toujours présent au moindre appel. Un ami fidèle et toujours présent à chaque rendez-vous.

Connaître ses origines et son histoire a été un credo d’Anicet Mobe qu’il résumait dans les mots tels que : “celui qui ne sait pas d’où il vient, ne saura jamais où il va…”, comme chantait l’artiste Général Defao :

“Mboka na biso epeli moto”(Notre pays est complètement détruit)
“Molangi bakangaka milimo na biso”(la bouteille qui contenait nos âmes)
“Esili koevungwami”(a été cassée et nos âmes libérées)
“Bozoba na biso”(Notre idiotie d’hier devait nous servir de leçon)
“Tozongela baparents”(retournons vers les enseignements de nos ancêtres)
“Bileko bilekaki tolonaki elanga ya masangu”(car, les années passées nous avions cultivé des champs de maïs),
“Libota lya ndeke lisilisi elanga ya masangu”(qu’on a jamais vus car les oiseaux mangeaient toute la récolte)
(Général Defao, Chanson:” Mboka ya Diogène”)[ix]

Conscient de son rôle de guide de la société, pour beaucoup Anicet Mobe a été un paradoxe parce qu’il a toujours été très humble pour les uns, et très effacé selon les autres. Ceci est une erreur de réflexion. Anicet faisait systématiquement une ré-lecture de tout ce qui lui tombait entre les mains ou qu’il voyait autour de lui. Ainsi, son comportement humble le ramenait à ses origines africaines : un chef est avant tout une « mfumu – source » de bonheur, d’épanouissement, de progrès à l’image de Dieu qui est Source de vie; le modèle et le serviteur à la fois de son peuple : «le rempart des pauvres contre les riches, des faibles contre les plus forts… ».

“Tshiemenu tshia makenga”(Toi le rempart sur lequel on dépose nos malheurs)
“bwalu kayi?” (Qu’est-ce qui ne va pas?)
“Maweja Mfumu wa Matunga” (Maweja (Dieu), Chef des Nations
“Tangilaku badi mujila ya ngendu”(veilles sur ceux qui sont sur les routes)
“bantu basame wikala ku busangu”(quand les gens souffrent, sois toujours à leur chevet)
(Chanteuse Tshala Muana, “Tambue”).[x]

Anicet Mobe a été un rempart des pauvres, des ignorants, et des peuples africains car il possédait le savoir qui manque à beaucoup d’entre nous. Il en a fait un bien pour son peuple et lui, en était juste un réceptacle de cette richesse. Jamais il ne s’est venté d’être plus intelligent que qui conque, même pendant des discussions avec ceux qui se refusent à l’instruction, tels que certains bayaya. Il s’adaptait à toute sorte de situation sans se plaindre pour vu qu’il accomplisse son rôle, dispenser le savoir. Quand la mort frappait, Anicet Mobe était toujours présent pour consoler même quand il ne connaissait pas le mort, sa phrase empruntée à Birago Diop ne manquait de sortir :”On n’y peut rien, mais sache que les morts ne sont pas morts…. “[xi] pour marquer ainsi son profond attachement à sa culture bantu et la philosophie africaine.

Bien que la mort agisse à la manière d’une voleuse, nous devons l’accepter car elle est la porte pour notre élévation :

“To utaka wapi”(Oh La Mort, si tu pouvais nous dire d’où on vient)
“Tokendeke wapi”(Oui, si tu pouvais nous dire où on va aussi)
“OhLiwa”(Oh la Mort!)”Liwa yo moyibi”(Sache que tu es un épervier voleur)”Kombe kombe na lopango ya soso”(planant dans la basse cour).
(auteur,chanteur Dindo Yogo,Chanson:” Liwa yo Moyibi”)[xii] [xiii]

Pour beaucoup d’entre nous quand nous avions appris ce 4 avril 2017 que cet illustre chercheur et intellectuel de la diaspora congolaise, celui qui a tout donné pour son pays, la RDC, avait été terrassé par la maladie, cela a été comme un effet d’une bombe qui nous explosait à la figure. Fidèle à lui-même, Anicet Mobe Fansiama, grand panafricaniste pacifiste et l’un des ceux qui appréciaient les belles lettres, qui s’interdisaient de déranger les autres ou de mettre les gens en mauvaise posture, s’en est allé en silence sans déranger ni se plaindre de ses maux.

Vitry-sur-Seine: messe d'adieu pour le feu journaliste Anicet Mobe/Voir réf.[XIII].

Vitry-sur-Seine: messe d’adieu pour le feu journaliste Anicet Mobe/Voir réf.[XIII].

Anicet Mobe Fansiama est parti au Pays des Ancêtres à la manière de Martin de George Brassens avec ses armes à la main[xiv]:” Sans laisser voir, sur son visage, Ni l’air jaloux ni l’air méchant. Il retournait le champ des autres.Toujours bêchant, toujours bêchant. Et quand la mort lui a fait signe. De labourer son dernier champ… Il creusa lui-même sa tombe. En faisant vite, en se cachant. Et s’y étendit sans rien dire. Pour ne pas déranger les gens. Pauvre Martin, pauvre misère, Dors sous la terre, dors sous le temps ». (George Brassens, « Pauvre Martin »)[xv]

Aujourd’hui, plus que jamais, je dirai que mon ami Anicet Mobe Fansiama est plus que vivant car, la mort n’est que le passage au rang d’Ancêtre. Lui, je suis sûr qu’il a trouvé sa case au Pays des Ancêtres et que dans 15 jours, il portera son habit. Fais un bon voyage et mon Cher Ami, reviens- nous très vite dans ta belle fonction d’Ancêtre :” Mukalenga, tshilobu tshia meji, Mobe Fansiama, wanyi watutangila, kupu moyi mudimu weba bwa Congo ! –Toi, le seigneur, le guerrier à l’esprit vif, Mobe Fansiama veille sur nous et n’oublie pas ton travail que tu as commencé pour la RDC, mon ami ! ». A la question de D.E.F.I.S. de 1993 concernant la chanson « Le Glas a sonné » :”Est-ce que les Ancêtres, Lumumba, Kasa Vubu et les autres ont-il réellement abandonné la RDC ?” A cette question, mon cher Ami, tu es aujourd’hui le seul à y répondre. « Enza mudimu weba wanyi ! –alors, fais ton travail mon cher Ami ! ».

Milau K. Lutumba/Rédaction France. milaulutumba@gmail.com

[i] Photo Milau Lutumba, dernière photo d’Anicet sur le plateau de tournage des Splendeurs de la Musique Congolaise Moderne, Décembre 2016. Une réalisation de Milau K. Lutumba.
[ii] Rochereau Tabu Ley dans Mokitani Ya Wendo, (African Fiesta National) vinyl Sonodisc 1971
[iii] Tabu Ley Exil-Ley, album Paris, Sonodisc 1993
[iv] Kabasele Grand Kalle, Indépendance Tsha-tsha, Surboum, 1960.
[v] Photo Milau Lutumba, dernière photo d’Anicet sur le Plateau de tournage des Splendeurs de la Musique Congolaise Moderne, Décembre 2016. Une réalisation de Milau K. Lutumba.
[vi] Papa Wemba, L’Eslave, album Paris 1986.
[vii] Kalama Soul, « Démocatie », chanson 1992.
[viii] Le Marechal Président Mobutu , Discours du 24 avril, Kinshasa 1994.
[ix] Le Général Défao & le Big Sta , Tremblement de Terre, album Paris 1993
[x] Tshala Muana, « Tambue » Editions Géfraco, Paris 1990
[xi] Birago Diop, Poème, « Les Souffles » Editions Présence Africaine, Paris
[xii] Zaïko Langa Langa, Nipon Banzaï, album Paris,
[xiii] Photo Magazine Ngambo Na Ngambo, Messe d’adieu pour Anicet Mobe Fansiama à l’Eglise St Marcel de Vitry –sur-Seine, le 15 avril 2017.
[xiv] Anicet et moi continuons à travailler sur le projet des Splendeurs de la Musique Congolaise Moderne. A chaque fois qu’il le pouvait, il m’appelait de son lit d’hôpital.
[xv] George Brassens, The Best of George Brassens, Paris