Rassemblement à Paris des Congolais devant l’ambassade du Rwanda.

Encore et toujours dans notre campagne permanente pour la VISIBILITE des médias et journalistes congolais de l’Europe démarrée à Lausanne (Suisse) depuis le 7 février 1981, nous reproduisons cet article du journaliste congolais Robert Kongo (doctorat en journalisme). Il est une référence qui fait son travail journalistique très loin des “bling-bling” en mettant en évidence l’information ou des actualités à médiatiser qu’il couvre. Le journaliste Robert Kongo était en reportage devant l’ambassade du Rwanda, à Paris le samedi 3 mars 2018 lors de ce sit-in qu’il relate. « Na ntina ya kolakisa mosala to bampanzi nsango bana ya ekolo Kongo na mikili ya mpoto, ndenge tozuaka mokano banda Lausanne na Suisse o mokolo ya 7 février 1981: Robert Kongo akomi nsango eye na ndenge bana ya Kongo batelemi mpo na koloba Rwandais mobomi Paul Kagame asengeli kozala te ntoma ya Union Africaine mpo na bobe asalaka na RDC ».

Photo prise par le journaliste Robert Kongo (samedi 3 mars 2018, Paris).

Photo prise par le journaliste Robert Kongo (samedi 3 mars 2018, Paris).

Rassemblement à Paris des Congolais devant l’ambassade du Rwanda.

L’association congolaise « Résistant Combattant du Kongo » a organisé, le samedi 3 mars 2018 à Paris, un rassemblement devant l’ambassade du Rwanda, auquel ont participé des membres de la communauté africaine résidant en France, pour réclamer la démission de Paul Kagame à la présidence de l’Union africaine.

Plus de 200 personnes, de différentes nationalités africaines (Congo-Brazzaville, Togo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Sénégal, Kenya, Tchad…), ont répondu à l’appel lancé par l’association RD congolaise « Résistant Combattant du Kongo » (RCK) samedi dernier à Paris, devant l’ambassade du Rwanda, dans le 17e arrondissement.

L’objectif de ce rassemblement, que l’association organisatrice considère comme étant salvateur pour l’Afrique, est le départ du président rwandais, Paul Kagame, à la tête de l’Union africaine, favorisant ainsi un apaisement sur des sujets brûlants qui touchent les pays des Grands Lacs, notamment la RDC.

« C’est Paul Kagame qui a placé Joseph Kabila au pouvoir en RDC, en complicité avec les occidentaux, pour piller les richesses de notre sol et sous-sol, alors qu’au pays la population vit dans la misère.

De plus, il est responsable des massacres perpétrés contre nos compatriotes dans l’Est. C’est un génocidaire, un criminel, et ne mérite donc pas d’être président de l’Union africaine », s’est indigné Martin Sali, président de l’association RCK.

« Laisser Kagame à la présidence de l’Union africaine, c’est l’aider à continuer à perpétrer des massacres contre les autres populations africaines. Il n’a pas l’esprit panafricain que nous a légué Kwame Nkrumah et toutes ces personnalités africaines qui ont milité pour l’idéal d’une Afrique unie », a renchéri Blandine Diafutua, Secrétaire générale de cette association.

« Nous sommes très sensibles à la crise que traverse la RDC. Paul Kagame doit savoir que les Congolais ont le droit de gérer eux-mêmes leur pays ; ils n’ont pas besoin des rwandais pour le faire à leur place », a déclaré Maki Houmed-Gaba, représentant de l’Alliance républicaine pour le développement (ARD) /Djibouti, très remonté contre les agissements de Paul Kagame en RDC.

Les manifestants ont brandi des pancartes et des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire : « Kagame démission », « Kagame, sachez que la RD Congo se lèvera un jour », « Non à l’occupation du Congo-Kinshasa par les Rwandais », « Kabila, sachez que votre fin est proche », « Kabila tolembi yo ».

En outre, ils ont scandé des slogans patriotiques affichant leur désir de changement en RDC.

« Levons-nous comme un seul homme. »

Le chanteur Dona Mobeti: citoyen engagé pour la cause d’un Etat de droit en RDC.

Dans ses propos, le président de l’association RCK, Martin Sali, a tenu à préciser que les Congolais ne sont pas contre le peuple rwandais, contrairement à l’idée répandue, mais contre l’Etat rwandais représenté par Paul Kagame.

« C’est l’Etat rwandais, complice du régime Kabila, qui tue en RDC, mais aussi planifie, organise et met en scène les viols. Voila pourquoi nous ne voulons pas de Paul Kagame à la présidence de l’Union africaine. Non ! », a-t-il dit, sous les applaudissements nourris des participants.

« On voit bien que la RDC est infiltrée par des Rwandais. Nous ne sommes pas aveugles. Cela se voit notamment par les faciès des militaires et policiers de l’armée RD congolaise. Je suis triste pour la RDC, car ce qui touche ce pays me touche aussi », a déclaré Grace Louemba du Congo-Brazzaville.

« On dit que la balkanisation de la RDC est en cours, mais je ne veux même pas y croire. Ce n’est pas possible, il m’est désagréable que cela se fasse », a déclaré, pour sa part, la sœur religieuse Elisabeth Marie de la Congrégation Servites de Marie dans l’Essonne, qui ne peut accepter que ce projet macabre ourdi par les USA et les occidentaux aboutisse.

Les Congolais ont déjà trop souffert, ils ne devraient plus attendre longtemps, en vue d’une alternance démocratique et apaisée au pouvoir, comme l’a su le traduire la RD congolaise Mimi Massamba, participante à ce rassemblement.

« Kabila doit dégager. Peuple Congolais, levons-nous comme un seul homme pour barrer la route aux ennemis de notre pays, et partant consacrer, par des élections libres et transparentes, l’alternance au niveau suprême ».

C’est à 19h et par des hymnes nationaux (français, RD congolais, congolais, ivoirien et sénégalais) que s’est achevé le rassemblement, qui a commencé à 14h, devant une présence intensive des forces de l’ordre françaises aux alentours de l’ambassade du Rwanda.

Robert Kongo, correspondant en France

Copyright Le Potentiel.
Blogger dans Kongo Espoir 21. Photos,3 mars 2018, Paris: droits Robert Kongo.

 

L’article publié par le journal “Le Potentiel” de Kinshasa.

Mots-clefs : , ,