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Palais de l’Elysée, 1ère visite officielle en France du président du Nigeria Buhari : un vif intérêt dans la diaspora africaine.

Paris, visite officielle du président nigérian Buhari, collectif des journalistes africains en Europe,diaspora africaine dans des pays européens. En Europe, la première visite officielle de 3 jours du président de la République fédérale du Nigeria Muhammadu BUHARI, depuis son élection le 29 mai 2015, vient de se passer en France sur invitation du président François Hollande.

 

Président français Hollande accueille son invité de marque, le grand Africain Buhari.

Le président du Nigeria Buhari arrive à L’Elysée et toute l’Afrique le regarde.

Le chef d’État de la France l’a reçu très chaleureusement en grande pompe au Palais présidentiel de l’Élysée, à Paris, le 14 septembre 2015 à 19H. Cette visite officielle du président nigérian Buhari suscite l’intérêt de la DIASPORA AFRICAINE INSTALLÉE DANS DES PAYS EUROPÉENS. En effet, cet intérêt va au-delà de la communauté nigériane de France, comme le note le Collectif des Journalistes Africains mobilisé par cet événement politique.

 

Dans cette dynamique de la diaspora africaine en Europe, il y a la majorité écrasante pour le volet français (diaspora en France) qui avait voté très majoritairement pour le candidat-président François Hollande, un bon président pour des Français qui a reçu avec des honneurs républicains français un grand Africain, le président Buhari que notre Magazine Ngambo Na Ngambo vu à l’Élysée.
Ce même lundi 14 septembre 2015, avec d’autres journalistes africains et européens,nous avons aussi assisté à la conférence de presse conjointe Hollande-Buhari, après l’entretien de ces deux chefs d’Etats. « Lisakoli o ntei ya Palais de l’Élysée mpo mobembo ya lokumu ya Tata Mokonzi wa Nigeria BUHARI, na mokolo ya 14.09.2015 »[1].

 

Au Palais de l’Elysée, le lundi 14 septembre 2015 : les présidents Hollande et Buhari en entretien, en conférence de presse conjointe…et une importante présence des journalistes africains.


« C’est une visite très stratégie », nous dit le journaliste camerounais Eric Golf Kouatchoue (audiovisuel). Il y avait une quinzaine des journalistes africains basés en France parmi environ une cinquantaine d’autres journalistes européens. Il y avait aussi des journalistes nigérians venus de leur pays.

 

Tous, ils ont assisté à l’entrée de la magnifique voiture officielle qui a déposé le président du Nigeria Muhammadu Buhari dans la cours de ce palais historique du patrimoine de l’imperium de la France. Cette présence importante de ces femmes et hommes des médias, des professionnels éthiopiens, congolais(RDC), ivoiriens, camerounais, nigérians, sénégalais, béninois… montrent l’importance stratégie de cette rencontre à l’Elysée du Nigeria à travers cette nouvelle présidence avec monsieur Buhari.

 

Ils vivent l’époque où la communication des masses règne. Et lors malgré que la France possède le 3ème réseau diplomatique du monde pour communiquer ; des foules dans la diaspora ou en Afrique tiennent à avoir accès vite aux informations factuelles traitées sur base des sociologies africaines.

 

Conférence de presse conjointe: pas de questions posées par des journalistes présents.


Avant que les journalistes accrédités pour cette rencontre entrent dans la salle de conférence du Palais de l’Élysée, une Française, très élégante dans son tailleur, qui travaille au Palais de l’Élysée est venue dans la salle de presse. Et elle avait annoncé aux journalistes qu’il n’y aura pas des questions à poser aux deux présidents. Sur la base de ce principe,aucun professionnel de l’information médiatisée n’a parlé. Les deux exposés ont été suivis avec attention(*). Les journalistes sont aussi des personnalités qui savent se placer dans ce genre de contexte. Et c’était la volonté du Palais de l’Elysée.

 

« Bimo ngengo ntaloko bentika »[2], disait la “Mukoko”(Titre signifiant “Grande Reine”) LOMPATA, fondatrice de la dynastie royale Ndonga Nkenge au 17 siècle dans une partie du Nord Ouest de l’actuelle RDC. Cette reine s’adressait ainsi à des groupes des humains qui tenaient à poser des questions. Ainsi va la vie parfois dans ces Palais d’hier et d’aujourd’hui. Mais il faut dire ce qui suit. Nous avons noté que des journalistes africains, européens…ont pu travailler librement pour des photos, des images filmées, des entretiens avec des journalistes nigérians venus avec la délégation présidentielle de Mr Buhari.On a même parlé avec des gens ayant des responsabilités dans la délégation du Nigeria.

 

Nous avons suivi ces deux exposés présidentiels dans cette salle. Nous n’avons pas relevé des annonces capitales sur ce que la diaspora africaine peut s’accrocher comme “communication attendue”. Quand de chefs d’État préparent certaines choses, ils se “taisent”.

 

Renforçant la solidarité de la France à l’égard du Nigeria et dans le suivi de la réunion de mai 2014 que des Français avait concrétisé pour une bonne coordination des efforts des pays voisins du Nigeria estampillés “francophones” contre le Boko Haram-Etat Islamique, le chef de l’Etat français Hollande, toujours populaire chez la majorité des gens de la diaspora africaine, s’est proposé d’organiser une nouvelle rencontre pour coordonner les stratégies contre les terroristes de Boko Haram qui se signale avec sa barbarie sanglante au Nigeria, Tchad,Niger et Cameroun.
Lors de certains contacts avec nos journalistes congolais installés dans certaines villes belges, allemandes et françaises, quelques combattants-patriotes-résistants congolais en Europe avaient même dénoncé la « présence de ces individus terroristes »(?), dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

 

Le président du Nigeria Buhari arrive à L'Elysée et toute l'Afrique le regarde.

Le président du Nigeria Buhari arrive à L’Elysée et toute l’Afrique le regarde.

L’invité du Palais de l’Elysée, le président Buhari que les yeux de tous les journalistes de la diaspora africaine regardent, a encouragé tous ces pays africains travaillant avec la France («La Commission du Bassin du lac Tchad») à évoluer dans le sens positif de leurs engagements en fournissant des unités des militaires combattants, du matériel et des renseignements. Et le président Buhari qui lutte mieux contre ces terroristes, a salué l’existence, déjà fructueux, d’un travail en matières de renseignements entre la France et le Nigeria contre ces terroristes qui massacrent l’humanité.

 

Un dossier de presse avait été remis auparavant dans le carré de la presse, situé dans la cour de ce palais présidentiel français avant l’arrivée du président du Nigeria, mentionne que le président Buhari est «peuhl par son père, Haoussa et Kanouri par sa mère (les Kanouris sont majoritaires dans les rangs de Boko Haram),…». Pour nous cela montre que le militaire et président Buhari a un avantage sociologie de mieux connaître le fonctionnement de ces terroristes.
Et des Africains de divers horizons espèrent qu’il lui sera donné des moyens grâce à cette connaissance pour éradiquer les racines de ce terrorisme. D’où, il faudrait des emplois, une qualité de vie, une bonne éducation à l’école, des soins qualité de santé, l’état de la dignité humaine… pour plus de 66% des 180 Millions de la population qui constitue la jeunesse du Nigeria.

 

La question de la piraterie des cargaisons du pétrole dans le Golf de Guinée, est aussi un défi qu’il a évoqué à l’attention du président français Hollande devant cet auditoire des journalistes européens et africains.
Pour l’aspect économique, le président du Nigeria Buhari a déclaré sa plus grande priorité est le domaine de l’agriculture.C’est une vision qui est le sens du travail rêvé pour des Africaines et Africains de la diaspora en Europe. Qui va ouvrir les portes de la coopération décentralisée à cette diaspora africaine au Nigeria? Celles et ceux qui sont parmi les décideurs sont connus et programmés dans l’agenda de cette visite officielle.

 

 

Lilo Miango/Rédaction de Paris et la journaliste Elza Vumi/Rédaction de France. Photos, lundi 14 septembre 2015, Palais de l’Élysée : copyright Magazine Ngambo Na Ngambo.

 

[1] C’est en Lingala. «Lisakoli o ntei ya Palais de l’Elysée mpo mobembo ya lokumu ya Tata Mokonzi wa Nigeria BUHARI, na mokolo ya 14.09.2015» (: “reportage au Palais de l’Élysée pour cette visite officielle du chef d’Etat du Nigeria,le 14 septembre 2015”). Le Magazine Ngambo Na Ngambo participe aussi à la promotion des langues africaines dans des environnements en Europe vu aussi que l’ONU dont fait partie la France…soutient la Journée Mondiale de l’ONU sur la langue maternelle.

 

[2] C’est en Kisengele (peuple Basengele), une de + des 450 langues congolaises: ” dans certaines circonstances, il vaut mieux ne pas poser des questions”.

 

 

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Conférence de presse conjointe, 14 septembre 2015.

Conférence de presse conjointe, 14 septembre 2015.

DOCUMENT DE REFERENCE, en additif [ Le texte de deux présidents Hollande et Buhari ; lors de la conférence de presse conjointe, source:service de presse Présidence de la République française – Lundi 14 septembre 2015(*)] .

 

Président Hollande: ” Mesdames, Messieurs,


J’ai été très heureux d’accueillir le Président BUHARI. Je le remercie d’avoir choisi la France pour son premier déplacement en Europe depuis son élection. J’avais eu l’occasion de le féliciter dès le lendemain du scrutin – un scrutin qui a été parfaitement transparent et dont le résultat n’a fait l’objet d’aucune contestation.

 

Je considère le Nigéria comme un pays ami – je m’y étais rendu d’ailleurs en 2014 – mais aussi comme un partenaire stratégique pour la France. Le Nigéria est, en effet, un pays qui compte sur la scène internationale. C’est le pays le plus peuplé du continent africain avec 180 millions d’habitants ; c’est la première économie africaine ; c’est la 20e puissance économique du monde. Et même si le cours du baril de pétrole n’est pas aussi haut qu’il y a quelques mois, l’économie nigériane reste vigoureuse et la France veut pleinement s’y investir.

 

Nous avons forcément évoqué la situation que connaît,hélas le nord du Nigeria et plus largement la région du lac Tchad, avec des assassinats, des attentats, des femmes qui sont enlevées, violées, des enfants qui sont utilisés comme des armes. La France est entièrement solidaire du Nigeria dans la lutte contre Boko Haram et nous apportons un soutien à l’ensemble des pays de la région qui sont concernés par cette secte odieuse. A l’égard du Nigéria, nous avons la même volonté d’appui, de soutien et de solidarité.

 

Nous avons donc voulu depuis plusieurs mois qu’il y ait une coopération entre les pays de la région et la France, qui y est présente notamment suite à l’intervention au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, et qui apporte tout son concours en termes d’échanges d’informations, de renseignements mais aussi de formation et d’équipement de la force africaine régionale qui est en train de se constituer.

 

En mai 2014, nous avions réuni ici à Paris l’ensemble des chefs d’Etat de la région du lac Tchad et nous proposons d’avoir encore une réunion dans ce cadre ici à Paris ou ailleurs, pour que nous puissions renforcer encore notre appui, échanger encore davantage d’informations et de renseignements et de moyens pour lutter contre Boko Haram.

 

D’ailleurs, depuis que nous avons réussi à mieux coordonner nos efforts, les résultats sont là. Le Président BUHARI a pris des décisions très importantes au lendemain de son élection qui ont permis à l’armée nigériane de remporter de nombreux succès contre Boko Haram. Mais Boko Haram est lié, nous le savons, à Daech et ce soutien de ce groupe. Lutter contre Boko Haram, c’est lutter contre Daech. Nous ne pouvons plus distinguer le terrorisme selon les régions : c’est le même terrorisme, inspiré par les mêmes idéologies de mort. Et c’est la raison pour laquelle la France a depuis longtemps, déjà en intervenant au Mali, en soutenant les pays de la région du lac Tchad, engagé le combat contre le terrorisme et contre Daech.

 

Nous sommes également présents dans la coalition en Irak. Nous avons annoncé des vols de reconnaissance permettant d’envisager des frappes si c’était nécessaire – et ce sera nécessaire en Syrie – Mais nous avons déjà montré notre détermination dans l’action que nous engageons dans la région de l’Afrique de l’Ouest.

 

Nous avons également parlé d’économie parce que la France veut encore davantage être présente au Nigeria, surtout dans les conditions que nous connaissons aujourd’hui. L’Agence française de développement a signé une convention d’un montant de 130 millions d’euros pour soutenir la nouvelle banque de développement du Nigeria et nous allons aussi signer un certain nombre d’accords, notamment pour l’agriculture qui est la grande priorité du Président BUHARI, et pour les infrastructures, parce qu’il y a là pour les technologies françaises mais également pour le partenariat que nous avons voulu nouer avec les entreprises nigérianes une nouvelle étape de notre relation.

 

Enfin, nous avons évoqué la Conférence sur le climat. Laurent FABIUS a présenté les différentes étapes que nous avons déjà franchies et celles qui nous restent encore pour aboutir à un accord à Paris. L’appui du Nigeria nous est particulièrement précieux. Les engagements que le Nigeria s’apprête à prendre sont tout à fait courageux et le Président BUHARI sera à New York, à l’Assemblée générale des Nations Unies et nous aurons une réunion au plus haut niveau avec le Secrétaire général des Nations Unies permettant de préparer la réussite de la COP21, la Conférence sur le climat.

 

Mais si nous voulons réussir, ce n’est pas simplement pour arrêter nos efforts en décembre prochain. C’est pour permettre qu’il y ait des financements nouveaux, qu’il y ait des transferts de technologies et le Nigeria sera un partenaire essentiel dans « l’après-COP21 ». Merci M. le Président, d’être venu ici à Paris. Vous savez que vous avez avec la France un partenaire et un ami ».

 

 

MUHAMMADU BUHARI, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE DU NIGERIA :


« Merci beaucoup Monsieur le Président. C’est à mon tour de remercier Monsieur le Président d’avoir très rapidement identifié les problèmes du Nigéria et pour tout ce qu’il a fait dans la région, en particulier avec le soutien apporté aux pays membres de la commission pour le bassin du lac Tchad.

 

Boko Haram est basé essentiellement au Nigeria mais se développe, notamment grâce à l’allégeance déclarée à Daech et également grâce aux ressources matérielles dont il bénéficie.

 

L’accord conclu à Paris au sein de la Commission du bassin du lac Tchad avec les pays membres – le Cameroun, le Tchad, le Niger, le Bénin et le Nigéria – grâce au soutien de la France – est très important – et il faut que nous continuions sur la base des recommandations adoptées lors de ce sommet. Il est important que ces pays au sein de la Commission du bassin pour le lac Tchad puissent continuer jusqu’à la prochaine réunion qui se tiendra en mai 2016 pour s’assurer que nous puissions véritablement déraciner Boko Haram. Nous avons demandé à chacun des pays d’allouer un certain nombre de troupes, des soldats équipés, conformément aux recommandations formulées par la Commission et nous remercions la France de l’engagement qu’elle a pris.

 

Des décisions ont également été prises et présentées au G7 sur la formation et l’équipement notamment et parmi les problèmes auxquels nous sommes confrontés, il y a également celui du Golfe de Guinée qui va du Sénégal à l’Angola. Les ressources pétrolières y sont nombreuses mais c’est un golfe qui souffre du vol et de la piraterie. Et là, nous nous en remettons également, dans une large mesure, à la France et aux autres pays membres du G7, pour obtenir des informations pour pouvoir intercepter des cargaisons illégales avant qu’elles ne quittent la région.

 

Le problème majeur du Nigeria est que plus de 66% de sa population sur 180 millions, est jeune et peu importe qu’ils soient allés ou non à l’école, nos jeunes n’ont pas d’emploi. Et c’est vraiment la plus grande menace pour nous. Depuis l’élection, nous essayons véritablement de mettre en œuvre la meilleure approche et nous pensons que c’est l’agriculture et les mines ainsi que le renforcement de nos infrastructures qui nous apporteront la réponse mais principalement l’agriculture pour faire en sorte que nous puissions nourrir notre peuple et bénéficier d’une sécurité alimentaire.

 

Et comme l’a dit le Président, la chute des prix du pétrole a eu un effet sur les pays du Golfe de Guinée et a imposé un profil extrêmement bas au Nigeria. Tout ceci est très préoccupant mais je suis très heureux, Monsieur le Président, de voir que vous êtes très au courant de ces problèmes que nous rencontrons et que vous soyez si disposé à nous aider. Merci encore, Monsieur le Président. »