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France.Dynamique économique: pari gagné pour Mme Vicky Babandisha et des mamans de la diaspora congolaise.

Congolaises de l'Europe: motivées pour monter des entreprises au pays.

Paris, 13ème arrondissement. « Likabo ya ba mama ya Congo mpo na likambo ya bonkita, ewuti kosalema o engumba ya tata monkonzi ya France* » («une contribution des femmes congolaises pour des problématiques de la création des richesses vient de se dérouler dans la capitale de la France»). Grâce à une forte mobilisation des femmes d’affaires de la diaspora congolaise, l’atelier organisé du 4 au 5 avril 2015 sur « L’implication de la femme congolaise de la diaspora dans le développement de la République Démocratique du Congo (RDC) à travers l’autonomisation socio-économique » a tenu ses promesses. Très solidaires avec madame Vicky Babandisha, toutes ces responsables de grandes associations et ONG de France, Bruxelles, Genève et Londres ont répondu favorablement à l’appel de la coordinatrice de la CMIC. Et pendant deux jours, la salle de la télévision UBIZNEWSTV située au 10/14 rue Charles Fourier (Paris 13 ème arrondissement) a connu une grande effervescence.
Sans le soutien moral ni matériel des autorités congolaises, madame Vicky Babandisha et ses amies ont démontré que la reconstruction du Congo Démocratique repose sur la Femme. Qu’il faut respecter et non violer, a rappelé le modérateur Kag Sanoussi.

Ambitions claires du collectif.


 Congolaises de l'Europe: investir au pays.

Congolaises de l’Europe: investir au pays.

Dans son discours d’ouverture, madame Vicky Babandisha a clairement précisé les ambitions de son Collectif. Conformément aux résolutions 1325 et 1820 du Conseil de Sécurité exigeant l’équité entre les sexes dans les efforts de reconstruction des pays post-conflit et de tenir compte des besoins particuliers des femmes, les Femmes Congolaises de la diaspora sont déterminées à capitaliser les opportunités qui se présenteront à elles.

 

L’occasion durant ces ateliers d’évaluer les acquis depuis Bejing 1995 et de repartir avec plus d’efficacité. L’organisation avait prévu trois tables rondes. Faire l’état de lieux sur les potentialités et les opportunités d’investissements en RDC, évaluer les aspects d’autonomisation de la femme et son implication dans le développement du Congo et enfin proposer des solutions à entrepreneuriat féminin.

 

Le journaliste Nila Mbungu  était en reportage.

Le journaliste Nila Mbungu était en reportage.

L’honneur d’ouvrir les débats est revenu à l’entrepreneur Julienne Ndaya qui s’est longuement appesantie sur sa carrière (Conseillère financière à la Banque Postale pendant 5 ans) et son expérience (Patronne d’un Cabinet de courtage d’assurance à Paris 18e depuis onze ans). Elle a particulièrement expliqué comment elle a réussi à imposer son entreprise et à maintenir le cap. Mme Isabelle Kiakuba, Présidente d’AFCAD (Association de femmes congolaise en action pour le développement durable) a parlé de « La difficulté de la femme congolaise de la Diaspora à contribuer au Développement économique de la RDC ».

 

L’intervention de l’infirmière Sylvie Ndonga (responsable d’un cabinet privé et soins à domicile depuis 15 ans) a été religieusement suivie car elle a parlé avec autorité et détermination de l’éducation dans le domaine de la santé. Fidèle à son image de « Michèle Obama Congolaise », Maître Adèle Kalambayi Ndaya, avocate au barreau de la Gombe dans la ville de Kinshasa et à celui du département français des Hauts de Seine a honoré sa réputation d’avocat charismatique en expliquant « Le rôle d’information, de conseil et d’accompagnement des chambres de commerce congolais de France ».

 

Beaucoup de business non exploités au Congo par des Congolaises de l’Europe.


Pour sa part, la docteure Marie-France Kiabilua (Médecin Pédiatre expert en santé publique) a parlé de l’évaluation des acquis de la République Démocratique du Congo en matière de la femme et des défis restants encore à relever (Impact de Beijing 20 ans après, bilan et perspectives).

 

Fille d’une famille des souverains (” Chef coutumier”-1-) dans le Kivu, Soulia Mboula (modéliste styliste) a rappelé avec fermeté le rôle de l’épouse dans le foyer et de la maman face à ses enfants. Madame Divine Kinkela (ancienne volleyeuse internationale de la RDC et Présidente la Fondation BENEDETTI) a beaucoup insisté sur la nécessité d’unir les expériences et les intelligences. D’être plus pugnaces et plus proches des réalités locales.

 

Grâce à sa large expérience dans les Relations publiques et en politique, la femme des médias S.K. Suzie Katsuva a encouragé les femmes de la diaspora congolaise à s’intégrer dans les projets d’investissement et à cultiver les valeurs chrétiennes dans leurs relations.

 

2 jours d'atelier sur entrepreneuriat pour des Congolaises.

2 jours d’atelier sur entrepreneuriat pour des Congolaises.

Ces ateliers animés par Ariane Meunier, expert de la Chambre Pan Africaine de Bruxelles ont fourni une information utile et indispensable. Maître Adèle Kalambayi et Hugo Cereja ont relevé qu’il y a beaucoup de business non exploités en RDC. Notamment en Immobilier, Transport, Santé, Énergie, Agriculture, l’Import Export et les eaux… Il faut cependant investir de manière durable pour tirer profit de cet investissement.

 

Précisons que les responsables des Associations et ONG invitées ne sont pas nés de la dernière pluie. Brigitte Mukadi (comptable) et Mamie Isabelle Kiakuba NDENTOLA (licence et maîtrise en Administration des entreprises publiques) se distinguent par des initiatives et des projets remarquables.
Investir, rapprocher l’offre et la demande, favoriser la création des partenariats durables et susciter une prise de conscience de la femme de la Diaspora Congolaise afin de l’impliquer au développement de la RDC étaient les principaux objectifs visés.

 

Intervenant à la fin de ce forum riche en inspiration, Moïse Mudipany Dupathy a félicité toutes les mamans qui ont répondu spontanément à l’appel de “Mama” Vicky et les encourage à demeurer unies. La création d’une Coopérative des femmes d’affaires de la diaspora congolaise s’avère désormais d’une nécessité indispensable pour renforcer les opportunités d’investissements en République Démocratique du Congo.

 

Reportage du journaliste Nila MBUNGU(Rédaction de France du Magazine Ngambo Na Ngambo) et de la correspondante Suzie S.K Katsuva. Photos: copyright Nila Mbungu.

 

 

*Langue internationale Lingala.(promouvoir des langues africaines dans des pays européens ,c’est aussi la vie,les économies,les cultures,les progrès et les visions des peuples africains
-1-Le terme “chef coutumier” est péjoratif et dégradant car la colonisation belge au Congo viola les droits de l’homme en déniant ,arbitrairement et avec violence criminelle, à des Noires et Noirs leurs titres de noblesses africaines(famille royale,famille impériale,famille princière). Et ainsi ce système colonial d’apartheid belge imposa la terminologie “chef coutumier”. Une certaine ignorance, paresse d’esprit,un certain langage de routine… continuent à utiliser ce qualificatif de “chef coutumier”. Il faut changer des mentalités. Et cela passe aussi par des mots ou expressions à utiliser ou à ne plus utiliser.

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