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Lettre du politique congolais Benoît Koukebene au président de la France, François Hollande : «République du Congo, de l’usage légitime de la force».

Lettre du politique congolais Benoît Koukebene au président de la France, François Hollande : «République du Congo, de l'usage légitime de la force».

France-Europe-Congo Brazzaville. Voici donc la lettre politique en intégralité écrite par l’homme politique Benoît KOUKEBENE, ancien ministre des hydrocarbures de la République du Congo (Congo-Brazzaville). Pourquoi cette lettre fait-elle l’actualité dans la diaspora africaine de l’Europe, dans des milieux officiels de la République française et dans des réseaux de certains responsables de l’Union Européenne? Un expert français a dit à notre média que « c’est d’abord par ce que monsieur Koukebene représente un avenir démocratique pour son pays face au pouvoir qui use de la force depuis Brazzaville ».

Son excellence Benoît Koukebene,homme d'Etat(Photo copyright Magazine Ngambo Na Ngambo. Paris,17/01/2016).

Son excellence Benoît Koukebene,homme d’Etat(Photo copyright Magazine Ngambo Na Ngambo. Paris,17/01/2016).

Dans le cadre du droit d’accès à l’information légitimée et légalisée par des Etats membres de l’ONU pour le public et des peuples, le MAGAZINE NGAMBO NA NGAMBO publie cette lettre adressée au président français, avec un peu de retard malgré que son contenu est déjà étalé sur la place de la République française où nos journalistes ont pu avoir une copie. « Likambo ya mokanda oyo mpo na ekolo Congo-Brazzaville ».

Monsieur François HOLLANDE
Président de la République Française
Palais de l’Élysée
55, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 PARIS

Paris, le 9 septembre 2016

Objet : République du Congo, de l’usage légitime de la force.

Monsieur le Président,

Au lendemain de la dernière Conférence des Ambassadeurs organisée avant la fin de votre mandat et dans un contexte africain marqué par la crise post-électorale du Gabon, j’ai le devoir de m’adresser à vous, encore une fois, au sujet de la crise que connaît la République du Congo.

Ce pays, qui est aussi le mien subit, depuis de nombreuses années, le joug d’une odieuse tyrannie laquelle ne repose plus que sur la violence politique et l’emploi inconsidéré des armes, après les élections tronquées du 20 mars 2016.

Si ce régime était déjà un non-sens historique, désormais, aux yeux du monde, il n’a ni légitimité ni légalité. Cependant, il se maintient. Et la stratégie du tyran de Brazzaville tient sur un double ressort. Tout d’abord, croire et attendre l’alternance politique en France en mai 2017, avec l’arrivée espérée de la Droite française au sein de laquelle il dit compter d’éminents soutiens. Ensuite, faire croire aux chancelleries qu’il est le garant de la stabilité en Afrique centrale. Aussi propose t-il ses « bons offices » à l’occasion de toutes les crises qui surviennent dans cette région. Il escompte un statu quo qui tournerait à son avantage.

Hannah Arendt a raison d’affirmer que les régimes totalitaires s’appuient sur un homme et s’écroulent lorsque celui-ci prend la fuite.

Dans peu de mois, par la force, puisqu’il ne peut en être autrement, je mobiliserai les dignes fils du pays pour faire partir du pouvoir le tyran de Brazzaville. Nous ne sommes pas des tyrannoctones. Le libre exercice de son droit de fuite lui sera donc laissé. J’y veillerai personnellement.

De même, je puis vous assurer que la communauté française vivant au Congo Brazzaville sera protégée ainsi que les intérêts des firmes françaises.

La France libre et le Congo Brazzaville partagent une belle histoire. Puisse cela continuer.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma très haute considération.

Benoît KOUKEBENE

Mr. Benoît Koukebene(Paris,17 janvier 2016/Photo copyright Magazine Ngambo Na Ngambo)

Mr. Benoît Koukebene (Paris,17 janvier 2016/Photo copyright Magazine
Ngambo Na Ngambo)